Les technologies vocales – Quand la voix trace une nouvelle voie pour la publicité
Le v-commerce en plein essor
Après le e-commerce et le m-commerce (pour mobile commerce), le v-commerce a fait une entrée remarquable dans le domaine du online shopping. Le terme existe certes déjà pour désigner le “virtual commerce”, mais cet article traite d’un concept plus récent, à savoir le vocal-commerce, une forme de commerce conversationnel qui revient à opérer une conversion par le biais d’une commande vocale.
Smart speakers, assistants personnels intelligents, assistants vocaux, enceinte connectée… Les termes se confondent mais font tous référence à cette monumentale rencontre technologique entre la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle. Ils ont pénétré dans les maisons à une vitesse incroyable, les foyers d’Asie Pacifique étant les plus enclins à acheter le produit en masse. Sans surprise, ils se vendent également comme des petits pains aux Etats-Unis.
Les moins enthousiastes quant à ce phénomène sont les Européens, exprimant quelques réticences dues à la problématique de la confidentialité. Cependant, sa popularité grimpe fameusement en France, avec 1,7 million d’utilisateurs, affichant en moyenne un taux de satisfaction supérieur à 70% selon Digimind. Pour le moment, on compte parmi ses usages principaux l’écoute de la musique, l’information de la météo et la recherche sur Internet. C’est ce dernier qui nous intéresse.
Des opportunités en B2C
Au-delà de l’usage domestique, ces technologies vocales peuvent s’avérer incroyablement utiles pour les entreprises. En effet, sa nature numérisée lui confère la capacité de mémoire et l’efficacité d’un ordinateur. Aussi, sa performance en termes d’observation du comportement des utilisateurs est sur le point de révolutionner le voice shopping, qui devrait générer 40 milliards de dollars de ventes d’ici 2022 d’après OC&C.
L’association big data et intelligence artificielle annonce des insights dépassant l’expertise humaine et des prévisions d’achat d’une précision sans précédent. Autrement dit, c’est une ouverture considérable pour la stratégie marketing.
Des opportunités en B2B
Vous travaillez dans le marketing B2B et discutez de votre projet autour d’un dîner. Si une enceinte est capable de surprendre vos conversations et de comprendre quel métier vous exercez, elle est également capable d’interpréter et de vous fournir des informations utiles à votre profession, comme par exemple la génération de leads grâce au stockage de données.
Pour aller même plus loin, on peut imaginer que les assistants vocaux sauraient où diffuser leurs informations pour qu’elles parviennent jusqu’aux prospects, et comment les présenter afin d’amener ceux-ci à devenir des clients – tout cela sans que se pose la question de la vente de données personnelles puisqu’on parle bien d’intelligences artificielles !
Révolution vocale = révolution publicitaire ?
Que ce soit dans le B2B ou dans le B2C, se dessinent aussi des opportunités dans les marchés sous-jacents très lucratifs, dont la communication publicitaire. Si les assistants vocaux sont priés de fournir des renseignements sur des produits, on peut se demander lesquels seront cités… Quelle marque occupera la première place dans les recherches de type “Hey Siri, je souhaite acheter une robe rouge” ?
Cette révolution vocale pourrait faire place à une révolution publicitaire. Il ne sera plus question d’insérer des ads envahissantes au milieu d’une action, car il est maintenant de notoriété publique que les utilisateurs cherchent par tous les moyens à les éviter. Non, il s’agira d’en créer de nouvelles, dans un format beaucoup plus court et destinées à apparaître en fonction de l‘intérêt du consommateur sous la forme d’une suggestion spontanée. En bref, dans l’oeil de l’utilisateur, les habituels coups de pub feront place à une expérience plus que positive pour lui.
On parle de redéfinition de la publicité. Pour une entreprise, cela peut s’avérer extrêmement rentable, en plus d’être efficace. Elle serait en mesure de transformer son budget ads en un partenariat, par exemple, à l’instar de Procter & Gamble, qui s’est directement associée à Alexa dans le but que celle-ci mette les produits P&G en avant lors d’une recherche sur Internet opérée par un utilisateur.
Un autre exemple marquant est celui de la marque Tic Tac, qui a monté une publicité interactive différente de tout ce qui s’est vu jusqu’alors, consistant en un jeu type blind test activé par Google Home, l’assistant vocal développé par Google. Ce n’est plus seulement de la publicité, c’est une réelle expérience pour les consommateurs, qui se sont emballés autour de cette initiative. “Ok Google, parler à Tic Tac Musique” déclenche ce jeu concours permettant aux participants de remporter des cadeaux. Ce n’est pas tout : la particularité de cette démarche est que Tic Tac a ensuite lancé des campagnes publicitaires pour ce qui était déjà une pub en soi, en encourageant tout le monde à aller jouer à Tic Tac Musique. Tout cela participe d’une brillantissime stratégie marketing multicanale.
A l’heure des smart speakers, si la publicité cesse de ressembler à de la publicité, son essence resterait la même mais sa forme pourrait changer pour un mieux dans les années à venir. N’hésitez pas à contacter TimeOne – Media Buying, nos experts de l’achat d’espace pour en savoir plus !